France Bleu / mercredi 16 septembre 2015
Le trafic SNCF est totalement interrompu ce mercredi matin entre Cherbourg et Caen : une bonbonne de gaz a été retrouvée sur les voies à Sainte-Mère-Eglise. Le « plan alerte » a été déclenché. L’objet était finalement sans danger. Le trafic a finalement repris vers 13 h ce mercredi entre Cherbourg et Caen. Il était totalement interrompu depuis 9 h du matin car un objet ressemblant à une bonbonne de gaz a été retrouvé sur les voies à Sainte-Mère-Eglise dans la Manche. A 8h45, le train Caen – Cherbourg a été stoppé en gare de Lison.
[…] L’objet était à hauteur de Sainte-Mère-Eglise et avait l’apparence d’une bonbonne de gaz. La Gendarmerie s’est immédiatement rendue sur place et la Préfecture de la Manche a fait venir les démineurs. Les opérations de déminage se sont terminées vers 11h30 ce mercredi et il s’agissait d’un objet factice sans aucun danger. Le trafic a finalement repris vers 13 h
Cette présence a-t-elle un rapport avec le convoi de déchets radioactifs suisses retraités au Royaume-Uni et qui a quitté dans la nuit le terminal de Valognes, pour la Suisse ? Les autorités se refusent à tout commentaire, la Procureure de Cherbourg est sur place et devrait communiquer dans l’après-midi.
L’organisation Greenpeace, dans un communiqué, dément toute participation à cette action comme l’explique son chargé de campagne nucléaire, Yannick Rousselet: « Bien évidemment, il y a un lien évident entre le départ du train au départ de Valognes et la présence de ce matériel sur les voies ferrées, (…) simplement nous avons clairement dit que nous ne nous opposerions pas à ce transport, que nous n’avons pas l’intention de perturber, maintenant il existe des mouvances différentes dans les mouvements antinucléaires et il n’est pas à exclure que des gens aient voulu exprimer leur désaccord avec le nucléaire par cette méthode, ce n’est pas le notre. »
—————-
Note d’Attaque : Quand on fouille un peu sur internet on découvre que les transports de substances radioactives sont assez nombreux, qu’il s’agisse des colis qui, à l’avis des nucléocrates de l’Autorité de Sûreté Nucléaire présentent un « faible enjeu de sûreté » et qui sont tout bonnement transportés par route sans grandes précautions, ou que ce soit les plus médiatisés transports de combustible (neuf ou usé). Voici donc un document de l’ASN qui, loin de rassurer, comme il le voudrait, nous montre une (partie) du danger et peut-être pourrait nous suggérer des possibilités d’opposition.
Etude+ASN+flux+de+transport_18_11_2014
Sur cette carte on voit comment ils baladent les substances à « fort et très fort enjeu de sécurité », c’est à dire relevant de la filière de l’uranium pour la production électronucléaire: