La nouvelle république / samedi 14 mars 2015
Ils surveillaient un trafic de shit dans le quartier de Saint-Eloi. Planqués dans un appartement d’une résidence HLM deux policiers prennent des photos. Un coup de flash part involontairement et trahit leur présence. Le groupe d’une quinzaine de personnes s’agite, une partie quitte les lieux, l’autre grimpe dans les étages. A plusieurs reprises, pour cogner à la porte d’abord, pour l’enfoncer ensuite.
Les policiers font face à un groupe de cinq à six jeunes le visage caché par leur capuche. Une policière dégaine son arme avant de la ranger. Les trois agresseurs qui se font menaçants ne sont pas armés. Ils sont repoussés avec le bâton de défense.
Hier, après un premier procès renvoyé sur le fond deux jeunes de 20 et 23 ans étaient jugés pour violences sans ITT, dégradations de la porte pour les deux. L’un doit s’expliquer en plus sur des menaces de mort sur une policière, l’autre sur une détention de shit.
Jabid et Nassufoudine contestent avoir participé à cette expédition mais livrent des déclarations pour le moins confuses et contradictoires.
Tout ça est intolérable pour le procureur. « Il n’y a pas de zones de non-droit à Poitiers, les policiers peuvent aller partout. » Il réclame un an ferme et le maintien en détention.
La défense assurée par Mes Hamdi et Caliot plaide la relaxe… et l’obtient à moitié.
Jabid et Nassufoudine écopent de six mois ferme et restent en détention. Le tribunal écarte les violences mais condamne pour tout le reste.