France3 / dimanche 15 février 2015
La vidéoprotection est partout, outil dissuassif et répressif au service des politiques sécuritaires. Avec leurs caméras de vidéosurveillance dans les rames du métro marseillais, la RTM entend ainsi faire la chasse aux actes délictueux, agressions, vols et dégradations du matériel. Elle est devenue indispensable aux services de police et de justice (aide à l’enquête). […] A Marseille , la mairie annonce 2000 caméras à travers la ville en 2019. A Marseille, il y aura 1000 caméras d’ici la fin de l’année. Un budget colossal au service d’un choix politique de la municipalité, qui mise sur l’outil pour rendre visible la lutte contre la délinquance. […] Montant total de l’ investissement : 15 millions d’euros. A ce jour 547 caméras sont déployées, 10 à 80 par arrondissement. Objectif, 1000 d’ici fin 2015, 2000 d’ici fin 2018. 42 agents municipaux ( policiers municipaux) y travaillent 7/7j ; H24. Les images sont saisies sur réquisition du Parquet. Des images peuvent même être retransmises en direct sur un mur d’images installé à l’Évêché en cas de besoin (fait divers par exemple). Aujourd’hui, les images de vidéosurveillance sont un moyen de preuve utilisé au tribunal. Leur utilisation est encadrée par le loi et par la CNIL. Selon le SISTC, (unité de la DDSP, dédiée au transports en commun que nous avons suivi dans le reportage), qui travaille à partir de la vidéosurveillance, 337 vols avec violences ont été constatées en 2014, la grande majorité a été élucidée grâce aux images des cameras installées sur le réseau RTM.