metronews / jeudi 5 février 2015
Afin de lutter contre la délinquance et les incivilités, la RTM a décidé d’équiper ses rames de métro de caméras. Un déploiement prévu jusqu’en septembre. De février à septembre, la Régie des Transports de Marseille (RTM) va finaliser son dispositif de vidéosurveillance en équipant les rames de métros de caméras. Au total près de 300 d’entre elles seront installées à raison de 2 par voiture. « Ça représente un budget de 700 000 euros dont la moitié est pris en charge par le conseil général », précise Christophe Tenthorey directeur du métro à la RTM.Déjà testé sur une rame, ce nouveau système vient compléter le dispositif de 4000 caméras installées sur les quais ou dans les stations du réseau de Marseille. Objectif : « faire reculer les actes de vandalisme et d’incivilités dans les rames », souligne le responsable parlant de 600 à 700 faits recensés en 2014 sur le réseau. « Tous ne se sont pas déroulés dans le métro, mais les dégradations sont régulières », indique-t-il.
Rien que pour la réparation des vitres endommagées, la RTM a dépensé en 2014 près de 80 000 euros. « L’installation des caméras de vidéosurveillance va être vite rentabilisée », chiffre Christophe Tenthorey, certain de l’effet dissuasif du dispositif.
Même si les caméras ne diffusent les images pas en temps réel au PC sécurité ? « Oui, répond Christophe Tenthorey s’appuyant sur le précédent déploiement. Avec l’installation des caméras dans les stations en 2009, on a constaté une baisse de 50 % de l’incivilité. Je ne dis pas que c’est uniquement grâce aux caméras, mais ça y contribue », assure-t-il.
Question de coûts aussi, la diffusion en temps réel n’est pas possible ajoute-t-il. « Il faudrait gérer un flux de données trop important avec un contrôleur derrière chaque écran. Les autres métros de France déjà équipés ne font qu’enregistrer », rappelle-t-il. Reste à convaincre les agents du bien-fondé du dispositif. « Le problème avec les caméras, c’est qu’on déshumanise le métro en enlevant du personnel », regrette Georges Chahine, délégué CGT à la RTM.