Le Parisien / mercredi 4 février 2015
Un homme de 57 ans, détenu à la maison d’arrêt de Borgo en Haute-Corse, s’est évadé mardi en fin d’après-midi en profitant d’une hospitalisation hors de la prison, selon les informations révélées par RTL. Un important dispositif de recherches a été déployé par la gendarmerie en Haute-Corse pour tenter de le retrouver. Mercredi en milieu de journée, il était toujours en fuite. Après une tentative de suicide, Jean Mei, 57 ans, était en traitement psychiatrique depuis décembre, à la clinique San Ornellu, à l’extérieur du centre pénitentiaire. Il a pris la fuite mardi soir, molestant une infirmière, au moment de la distribution des repas. Emprisonné avec le statut de prévenu pour homicide et séquestration, il avait été mis en examen le 22 novembre 2014 à Bastia et placé en détention dans l’enquête sur la disparition et l’homicide d’un retraité de 61 ans originaire du continent, Yves Louÿs. […] Situé à 19 km au Sud de Bastia, près de l’aéroport de Poretta, le centre pénitentiaire de Borgo a une capacité de 246 places.
Pau : une tentative à l’ancienne… malheureusement ratée !
la république des pyrènes / vendredi 6 février 2015
« La prison, je la connais depuis dix ans et je n’allais pas m’évader alors qu’il ne me restait que trois mois à tirer ! », répète Mickaël, 29 ans, à la barre du tribunal où ce détenu de la maison d’arrêt de Pau répondait ce jeudi d’une tentative d’évasion remontant à la nuit du 9 au 10 janvier. Un surveillant a découvert dans le plafond de sa cellule une ouverture de cinquante centimètres de côté, puis un autre trou dans le double plafond, donnant ensuite sur la dalle de l’étage supérieur, recouverte de béton. « Comment j’aurais pu m’évader ? », s’énerve Mickaël face aux juges. « Et même si j’avais traversé le plafond, une fois sur le toit, je me serais envolé ? Je n’ai personne pour venir me chercher en hélicoptère… ».
Mickaël – qui avoue avoir déjà deux évasions à son actif – ne reconnaît qu’une chose : « Par ennui ou par curiosité », il a voulu voir ce qui se cachait derrière « la fissure », un trou d’une quinzaine de centimètres dans le plafond de sa cellule, déjà signalé la veille par son codétenu : « Quand j’ai touché à ce plafond, tout s’est effondré… Je n’aurais jamais dû faire ça, je le sais. Je reconnais les dégradations, mais pas la tentative d’évasion ». Dans la cellule, le surveillant a récupéré un rail en fer servant à soutenir les plaques de plâtre et une barre de fer faite à partir d’un pied de table (« elle était déjà dans le plafond, où je l’ai trouvée », assure Mickaël). Il note aussi que « des trous comme cela, il y en a plusieurs dans les cellules …
Le jeune homme originaire de Tarbes a déjà un lourd casier (sur lequel figurent des faits graves) mais aussi « la tête pleine de projets » pour sa réinsertion. Son avocate, Me Nathalie Pruède, plaide la relaxe pour la tentative d’évasion. Le tribunal la suit et prononce une relaxe pour ce délit. Pour les dégradations du plafond, Mickaël écope de six mois de prison, dont trois avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve lui imposant de se soigner et de trouver une formation.