La Dépêche / vendredi 30 janvier 2015
Une affaire d’agression et de menaces de mort, subies par un contrôleur de la SNCF, a valu quatre mois de prison ferme à un jeune Briviste au casier judiciaire déjà bien garni. Récit… Les contrôleurs de la SNCF se retrouvent quelquefois nez à nez avec des voyageurs récalcitrants surtout lorsque ces derniers ne sont pas munis d’un titre de transport. Parfois le ton monte et le contrôle tourne mal. L’un de ces agents qui contrôlait la validité des billets dans le train assurant la liaison Toulouse-Cahors, le 11 avril 2013, a vécu une scène qu’il n’est pas près d’oublier. Insulté, menacé de mort et agressé par un voyageur âgé de 32 ans originaire de Brive, il avait été meurtri par les divers épisodes de cette affaire jugée hier au tribunal correctionnel de Cahors. «Cela a été pour lui un vrai choc psychologique qui lui a valu un vrai traumatisme ajouté à l’accumulation de stress qu’il subit au quotidien. Il n’a pas pu travailler pendant deux mois suite à cela», a indiqué Michel Barthet, l’avocat de la victime. L’auteur des faits ne s’est pas présenté à la barre.
Béatrice Almendros, présidente du tribunal, a narré à l’audience les circonstances de cette agression, rappelant que «le contrôleur s’est simplement avancé vers cet homme qui sommeillait dans le train. Ce dernier a aussitôt rétorqué à l’agent de la SNCF qu’il n’avait pas de billet, ni d’argent sur lui pour payer. Puis il l’a insulté en constatant que le contrôleur insistait et était prêt à alerter la police», relate la présidente.
«Si tu appelles les flics, je te zigouille», a-t-il lancé à l’agent de la SNCF en le saisissant par le bras et en le secouant violemment. Le contrôleur a tenu bon et prévenu la police qui a interpellé le voyageur sans billet sur le quai de la gare de Cahors. Cet homme n’est pas un enfant de chœur. Son casier judiciaire, qui comporte d’innombrables mentions, en atteste.
Il a déjà été condamné pour des faits de vols, dégradations, trafic de stupéfiant, violence avec arme… et cumule plus de deux ans de prison ferme.
Ce nouveau dossier dans lequel il était mis en cause ne va pas améliorer sa situation judiciaire puisqu’il a écopé d’une peine de 4 mois de prison ferme.
Il devra également payer une amende de 500 € à la victime… à défaut d’avoir pu régler son billet de train.