France bleu / lundi 19 janvier 2015
Les pompiers de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, ont été appelés pour un feu de poubelle, avant d’être caillassés. Ce sont ensuite les policiers qui ont été pris pour cible.
Ce dimanche après-midi, vers 15h45, une vague de violence avec pour cible les pompiers et les policiers de Romans-sur-Isère (Drôme) est partie du quartier de la Monnaie.
Trois feux de poubelles, puis…
Les pompiers sont pris pour cibles après avoir été appelés pour trois feux de poubelles. Arrivés sur place, ils découvrent une voiture en flammes puis leur véhicule est pris pour cible par des jeunes. Les vitres sont brisées à coup de pierre. La police arrive, mais les jeunes caillasseurs s’en prennent à la mairie annexe. C’est un bâtiment essentiellement vitré qui n’a évidemment pas résisté aux jets de pierres. Les gendarmes mobiles viennent de Valence pour sécuriser l’immeuble. Enfin les délinquants se rendent dans le centre-ville de Romans, déclenchent quelques bagarres avant de revenir caillasser de nouveaux véhicules de secours.
Pourquoi cette vague de violences?
Peut-être à cause d’un problème survenu la veille. Samedi soir, deux jeunes roulent, sans casques, sur un scooter volé dans l’après-midi. Les policiers de la BAC ont voulu les contrôler mais les jeunes se sont enfuis en prenant des risques inconsidérés. Ils ont même remonté l’avenue Gambetta (devant Marques Avenue) à contresens. Finalement, ils ont perdu le contrôle de leur deux-roues et percuté un panneau de signalisation. Ils ont été brièvement hospitalisés avant de pouvoir rentrer chez eux. Ils seront bientôt convoqués pour être entendus par les enquêteurs. Une piste donc pour expliquer les incidents d’hier, même si officiellement aucun lien n’est confirmé. Samedi soir, un policier de la BAC de Romans a lui aussi été blessé dans l’interpellation des deux jeunes.
La municipalité de Romans a porté plainte ce lundi matin pour les cinq baies vitrées cassées à la mairie annexe. Pour le maire Marie-Hélène Thoraval, « ces dégradations sont d’autant plus choquantes qu’elles visent les services publics et qu’elles sont le fait d’un petit nombre d’individus. » Marie-Hélène Thoraval se dit « très agacée » de ces dégradations à répétition. Un escadron de gendarmes mobiles -soit 80 militaires- assurera la sécurisation du quartier ce lundi soir.