Le Parisien / jeudi 13 novembre 2014
Une conseillère d’insertion et de probation [SPIP – fonctionnaires de l’Administration Pénitentiaire chargés de la «réinsertion» et du «suivi» des détenus et des personnes en semi-liberté, NdA] a été agressée mercredi soir, alors qu’elle venait de quitter, à pied, la maison d’arrêt située à Villepinte. Deux hommes l’ont rouée de coups à quelques dizaines de mètres de l’entrée de la prison. Après l’avoir frappée, ils lui auraient dit de «faire passer le message», sans plus d’explications.
La victime, lourdement blessée au visage, a trouvé refuge dans un bus qui arrivait. Elle souffre de plaies et ecchymoses et s’est vu prescrire 10 jours d’incapacité temporaire totale.
La semaine précédente, le personnel du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) avait fait l’objet de menaces écrites de la part de détenus mécontents. Deux d’entre eux avaient d’ailleurs été interpellés pour s’expliquer.
L’agression de mercredi a eu vite fait de semer l’émoi au sein de la prison. «La violence monte d’un cran et vise le personnel de la maison d’arrêt», s’inquiète Blaise Gangbazo, délégué CFTC-Justice des surveillants de prison. […]