lavoixdunord / mardi 21 octobre 2014
Le quartier Schweitzer, à Hem, a connu une subite montée de fièvre, ce lundi soir. Un coup de chaud inattendu qui s’est traduit par l’incendie du centre social des Trois-Villes, un bâtiment construit il y a moins de deux ans, au centre d’une récente polémique. Vers 22 h, ce lundi soir, un ou plusieurs individus ont lancé une voiture en flammes dans la façade de ce bâtiment municipal financé par l’État. D’autres incendies se déclarent simultanément à l’intérieur de l’établissement sans que l’on connaisse le scénario exact. Selon les premiers éléments de l’enquête confiée à la brigade de sûreté urbaine de Roubaix, il s’agirait de bidons d’essence enflammés lancés dans des fourgonnettes stationnées dans la cour intérieure.
Rapidement sur les lieux, les sapeurs-pompiers de Roubaix et de Tourcoing ont maîtrisé les incendies et éviter toute propagation des flammes au reste du bâtiment. Les dommages les plus importants se cantonnent à l’entrée du centre. Le reste des locaux a surtout été envahi par des fumées toxiques. Il faudra donc aérer et tout nettoyer, ce qui peut prendre plusieurs semaines.
La ville va mettre des salles à disposition
Une enquête a donc été ouverte pour tenter de comprendre les causes de cette attaque. La police technique scientifique s’est rendue sur place pour procéder aux premières constatations.
Dans le quartier, ce lundi soir, la consternation prédominait. Plusieurs habitants n’hésitaient d’ailleurs pas à faire le lien avec les licenciements de dix salariés de la structure. « Il faut laisser l’enquête se faire, note Francis Vercamer, le maire de la ville, qui veut éviter tout amalgame et toute accusation sans fondement. C’est sûr que les articles de presse n’ont pas aidé à apaiser le climat, mais rien ne nous dit que c’est lié. Il peut aussi s’agir des bêtises de deux ou trois gamins. »
Le centre social sera donc fermé ce mardi. La ville de Hem va ouvrir des salles pour que les jeunes puissent poursuivre leurs activités en cette période de vacances scolaires. Mais pour Francis Vercamer, qui s’est rendu sur place, le coup est rude. « Je déplore cet acte qui va encore donner une image négative au quartier, dit-il. C’est un peu dommage pour les gens qui y vivent. Ils n’avaient certainement pas besoin de ça ».