Le Chat Noir Émeutier / dimanche 25 mai 2014
Le samedi 25 mai à Rennes, la manifestation en solidarité avec les 4 compagnon-es No TAV emprisonné-es, dont le procès s’est ouvert le 22 mai à Turin, a été festive et déterminée avec plus de 120 personnes solidaires. Des tags ont fleuri tout le long de la manif. Arrivé dans le centre-ville où la consommation battait son plein, des distributeurs de billets ont été mis hors-service, la boutique SNCF a été recouverte de peinture sous le regard de commerçants et de con-sommateurs médusés. Aucune interpellation n’ a eu lieu.
Repris de la presse locale, 25/05/2014
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Vandalisme dans le centre : la réaction des élus
Ouest France / lundi 26 mai 2014
La maire, Nathalie Appéré, et le chef de l’opposition, Bruno Chavanat, réagissent aux dégradations commises lors d’une manifestation surprise, samedi après-midi, dans le centre de Rennes.
Les commerçants de la rue de la Monnaie n’oublieront pas de si tôt la manifestation surprise qui a eu lieu samedi après-midi. Une cinquantaine de jeunes, vêtus de noir et masqués, jettent des boules de peinture sur les devantures des magasins. Des vitrines sont brisées, des fumigènes allumés. Des façades taguées de différentes couleurs. Les passants qui faisaient leurs courses ont pu être choqués.
Les manifestants protestaient contre les poursuites judiciaires engagées contre des militants opposés au projet d’un train à grande vitesse dans le val de Suse, en Italie. Leurs revendications n’avaient donc rien de local, à la surprise des forces de l’ordre.
Pas d’interpellation
Très vite, la police s’est mobilisée pour encadrer les protestataires qui marchaient au pas de charge dans les rues. Mais personne n’a été interpellé. Ce que déplore Bruno Chavanat, chef de l’opposition de droite au conseil municipal. « Pourquoi les forces de l’ordre n’ont-elles rien empêché ?, s’interroge l’élu. La trentaine d’individus masqués sont venus fracasser des vitrines en plein milieu de la foule un samedi après-midi. Le but de l’opération est d’enclencher une spirale de la violence. Il est totalement anormal et incompréhensible que le vandalisme se soit produit en présence des forces de l’ordre sur plusieurs centaines de mètres sans que la police ait immédiatement reçu les instructions et les moyens de faire cesser la casse. »
Bruno Chavanat estime que « le gouvernement et ses représentants prennent une lourde responsabilité en laissant faire. Tous ceux qui paieront les coûteuses remises en état comptent-ils moins que trente casseurs ? »
Nathalie Appéré condamne elle aussi « avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme ». La maire de Rennes ajoute : « Je tiens à exprimer aux commerçants victimes des dégradations ainsi qu’aux nombreux Rennais témoins des scènes de vandalisme toute ma sympathie et tout mon soutien. J’ai témoigné, auprès du préfet, de mon soutien sans réserve aux forces de l’ordre dans leur détermination à lutter contre ces actes inacceptables. »
Pour sa part, la préfecture explique qu’« une manifestation, sans déclaration préalable, a été organisée samedi, à Rennes, en soutien à quatre militants italiens. Cent vingt-cinq manifestants, dont certains avaient le visage masqué, se sont regroupés à 15 h sur le parvis sud de la gare SNCF de Rennes et se sont dirigés vers le centre-ville. La préfecture a immédiatement mobilisé les forces de l’ordre pour canaliser les manifestants, afin de les empêcher de se disperser en ville pour commettre des actes de violence contre les biens et contre les personnes particulièrement nombreuses en ce samedi après-midi. À cette fin, 25 policiers étaient équipés en tenue de maintien de l’ordre pour intervenir immédiatement en cas de violence. Leur action a notamment permis d’éviter que des dégradations soient commises sur les commerces et sur le mobilier public ; quatre grenades ont d’ailleurs été tirées dans le but de disperser des manifestants qui menaçaient de saccager un commerce, rue de la Monnaie. La présence des policiers au plus près des manifestants, tout au long du parcours pour les encadrer, a permis d’éviter d’autres incidents. Les auteurs des tags commis sur le patrimoine urbain sont actuellement en cours d’identification. »