L’Union / mardi 22 avril 2014
Des événements de la nuit de samedi à dimanche, il ne restait hier que quelques traces noires sur le sol. Tout commence juste après minuit, quand pompiers et policiers sont amenés à intervenir dans le quartier de Torcy-Cités suite à l’incendie d’un container de poubelles rue Berlioz. Rapidement, un attroupement d’une vingtaine d’individus au visage masqué se forme, et les pierres commencent à voler en direction des soldats du feu et des forces de police, sans faire de blessé.
L’affaire aurait pu en rester là si aux alentours d’1 h 20, un second feu de poubelle n’avait été déclenché à l’angle des rues Berlioz et Debussy. Sur place, le véhicule d’un riverain, une Ford Fiesta, a également été retourné et mis sur le toit.
Une nouvelle fois, les policiers essuient jets de pierres et insultes de la part cette fois d’une trentaine d’agresseurs masqués. Là encore la police réussit à disperser le groupe, les pompiers éteignent le feu.
La police devra cependant appuyer une dernière fois les pompiers peu après 2 heures du matin, suite à une troisième tentative d’incendie, toujours rue Berlioz. La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) dépêche une vingtaine de fonctionnaires, et sollicite huit militaires de la gendarmerie en réserve d’intervention. Il leur faudra faire usage du flashball (lanceur de balles de défense) à trois reprises pour enfin dissiper le groupe. Les gendarmes n’auront pas eu à intervenir.
Un individu, qui faisait le guet et renseignait un groupe resté en retrait de la rue Debussy, a finalement été interpellé à 2 h 45. « Il a été placé en garde à vue pour participation à un groupe armé, les armes étant en l’occurrence des pierres, avec la circonstance aggravante qu’ils étaient masqués, explique le commissaire Éric Krust. Après cela, les derniers individus ne se sont plus manifestés. »
La cause de ces échauffourées reste mystérieuse. Si des contrôles routiers ont été effectués sur le secteur dans la soirée, difficile d’établir une relation avec les événements, comme le confirme Emmanuel Yborra, sous-préfet de Sedan. « Il y a eu un contrôle samedi soir comme il y en a eu un vendredi soir, sans que ça ne dégénère. Je ne pense pas qu’il y ait un lien de cause à effet. »
Parallèlement, les policiers ont saisi un quad et un scooter ayant servi à des rodéos cette même nuit dans le quartier. Un dispositif policier a été maintenu sur place hier soir.