lunion.presse / jeudi 24 avril 2014
Placé en garde à vue ce mercredi par les gendarmes de Corbeny, cet homme a reconnu être à l’origine de l’incendie du 13 février à l’Ailette. Un peu plus de deux mois après l’incendie de l’hôtel du golf de l’Ailette, à Chamouille, les gendarmes de la brigade de Corbeny ont très certainement élucidé l’affaire. Le 13 février, le personnel ainsi que les clients de l’hôtel, soit une centaine de personnes, avaient été évacués suite à un incendie qui venait d’éclater au premier étage du bâtiment.
Rapidement, les sapeurs-pompiers ainsi que les gendarmes étaient sur place afin de maîtriser le sinistre et de débuter l’enquête. Les dégâts étaient limités mais la fumée s’était propagée dans les couloirs. À l’époque, les premières hypothèses s’orientaient vers un problème électrique au sein du petit local de 6m2 où étaient entreposés des matelas. Les gendarmes ont, malgré tout, souhaité pousser leurs investigations. Après avoir visionné les enregistrements des caméras de vidéosurveillance et mené des investigations sur place, il est apparu que la thèse de l’accident ne tenait plus. « Nous avions des doutes sur les causes. Au cours de l’enquête, au fil des témoignages recueillis, et après avoir relevé une empreinte sur les lieux de l’incendie, les pistes se sont dirigées vers une personne », souligne l’adjudant Thierry Moreau, de la brigade de Corbeny. C’est un employé de l’hôtel qui a été mis en cause. Il a été placé en garde à vue, hier matin, et a reconnu les faits. Employé depuis neuf ans au sein de l’établissement, il a justifié son geste par un ras-le-bol.
Une grosse pression sur les épaules l’aurait pousser à commettre ce geste. Inconnu des forces de l’ordre, il n’a pas le profil d’un pyromane. Il devra répondre de « dégradations d’un bien d’autrui par moyen dangereux », devant le tribunal correctionnel de Laon le 18 septembre 2014.