bienpublic / mardi 22 avril 2014
Il y a un an, de nombreux impacts de balle étaient relevés sur la cabane des chasseurs de Brazey-en-Plaine. Depuis, de nouvelles dégradations ont été commises. C’était il y a tout juste un an. Les chasseurs de Brazey-en-Plaine découvraient, éberlués, la porte et le volet de leur “cabane” criblés de trente-trois impacts de balles de fusil de chasse. Une fois la stupéfaction passée, l’heure était aux questions. Qui avait bien pu se rendre coupable d’un tel acte, qui plus est hors de la période de chasse ?
La question, aujourd’hui encore, reste sans réponse. Pire, les dégradations ont recommencé il y a quelques mois. Cette fois, en pleine période de chasse au grand gibier. Quatre impacts de balles de carabine ont été relevés sur la cabane. Comme l’an passé, les gendarmes ont été alertés. Sans qu’aucune conclusion ne puisse être tirée.
Gilles Tissot, président de la société de chasse de Brazey-en-Plaine, qui a récemment quitté ses fonctions, indique : « Il y a trois semaines, la fenêtre de la cabane a été défoncée après que quelqu’un a tordu le volet. C’est un acte gratuit, évidemment, on ne sait pas du tout qui c’est ». Comme l’an passé, l’ancien responsable souligne que la société de chasse n’a « aucun problème » avec les chasseurs d’autres communes. Il ajoute : « Je ne vois pas pourquoi quelqu’un irait mettre un coup de fusil dans la cabane comme ça. Peut-être une bande de loubards qui traîne dans le coin… ».
À quelques kilomètres, une pancarte signalétique a elle aussi été criblée de balles. Comme si elle avait servi de “carton” pour un tireur. Quoi qu’il en soit, les chasseurs ne voient pas qui pourrait leur en vouloir. Il y a bien des promeneurs irrités par l’installation de rochers qui barrent la route à l’entrée d’un chemin. Gilles Tissot précise : « C’est la mairie qui a mis ces trois cailloux, pour éviter le passage de voitures sur le chemin. Les gens pensent que ce sont les chasseurs qui les ont fait placer là, mais pas du tout ».
« Pas des gamins »
Un temps inquiet suite aux dégradations commises l’an passé, Gilles Dubief, garde-chasse à Brazey-en-Plaine, ne sent pas de climat d’insécurité dans les bois. « Je n’y pense même pas », avoue-t-il. Pour ce qui est de la fenêtre fracturée, il précise : « Les gens qui ont fait ça se sont blessés, il y avait du sang juste à côté ». Pour lui, ce ne sont « pas des gamins » qui ont tiré sur la cabane de chasse. Encore moins des promeneurs, qui n’ont pas pour habitude de se munir d’une arme de chasse pour leurs sorties en forêt. Les impacts les plus récents que le garde-chasse a relevés proviennent d’une carabine « d’un calibre supérieur à 22 mm ». Une arme de chasse, très probablement. Vanessa Bourdon, nouvelle présidente de la société de chasse (voir encadré), précise : « Cette histoire de coups de feu a fait beaucoup parler dans le coin. On ne sait pas ce qui se passe dans les bois quand on n’y est pas. A priori , les gendarmes n’ont aucune piste. Je ne vois pas pourquoi des gens se sont attaqués à la cabane, sachant qu’il n’y a absolument rien à voler, et que s’il y avait eu quelqu’un dedans, ça aurait pu très mal finir ».