France Bleu / Mercredi 12 mars 2014
Près d’une centaine de surveillants du centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, se sont mis en grève ce mercredi. Les surveillants, qui bloquent partiellement l’entrée et les transferts de la prison, protestent contre la recrudescence d’agressions dont ils sont victimes.
Ils réclament également des effectifs supplémentaires.
Une centaine de surveillants de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, ont partiellement bloqué ce mercredi 12 mars l’entrée de l’établissement pénitentiaire. Au nombre de 80 selon Gérard Ferjul, secrétaire régional adjoint de l’UFAP/UNSA judiciaire de Paris, les grévistes protestent suite à une série d’agressions et aux manques d’effectifs.
Seau d’urine à la figure et main cassée
Ouverte en 2012, la prison de Réau, « pourtant pas en surpopulation, avec un taux de 88 % » d’occupation, renferme tout de même plusieurs détenus considérés comme très dangereux par l’administration pénitentiaire. Parce qu’ils se sont déclarés comme suicidaires, certains d’entre eux peuvent être placés en quartier disciplinaire.
Les surveillants demandent le transfert de « quatre ou cinq individus qui posent problème » après qu’un surveillant a reçu un seau d’urine à la figure et un autre s’est fait casser la main, selon les dires du syndicaliste. Ils réclament également 30 % d’effectifs supplémentaires. Selon FO, UFAP/UNSA judiciaire et la CFDT, les trois syndicats à l’origine du mouvement, il est régulièrement demandé aux 150 surveillants d’effectuer douze heures de travail à la suite au lieu des six heures initialement prévues.