Saccage de la fac à Toulouse :
actu.cotetoulouse / vendredi 8 avril 2016
Dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 avril 2016, l’université Toulouse Jean-Jaurès a subi de nombreuses dégradations avec violences. Son président annonce qu’il va porter plainte. […]
Environ 150 individus ont tenté d’occuper le bâtiment de l’Arche et le bâtiment 18 tout en perpétrant le saccage systématique de certains locaux, raconte, vendredi 8 avril, Jean-Michel Minovez, le président de l’université. Ils regroupaient essentiellement des éléments extérieurs à l’université, dont des casseurs et des marginaux. Nous avons décidé de stopper leur entreprise de dégradation volontaire en leur signifiant de quitter immédiatement les lieux. Face à leur refus, nous avons fait procéder à l’évacuation de l’Arche par nos agents de sécurité à 00 h 15. En représailles, une quarantaine d’occupants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment Olympe de Gouges. Nos agents de sécurité s’y sont opposés par la force. Plusieurs d’entre eux ont été légèrement blessés à cette occasion.
Selon lui, les affrontements ne se sont pas cantonnés aux bâtiments de l’université et ont débordé dans la rue allant de la station de métro à l’entrée du campus.
« À l’appel des riverains, les forces de police sont alors intervenues à l’extérieur du campus, poursuit le président de l’université. De nouveaux éléments extérieurs à l’université sont alors venus renforcer les occupants ; l’ensemble s’est replié dans le bâtiment 18. Il leur a été signifié qu’ils devaient quitter instamment le domaine public. Face à leur refus, il a été procédé, durant plus d’une heure, à leur évacuation. À deux heures du matin, la situation était stabilisée et le campus vidé des occupants illégaux. »
Suite à cette nuit agitée, l’université Toulouse Jean-Jaurès déplore de nouvelles dégradations. Certains des agents de sécurité « ont subi insultes, coups, jets de pierres et de barrières de chantier ». L’université a décidé de saisir « la justice pour demander la condamnation et la réparation des dommages subis ».
Suite à la reconduction du blocage par une Assemblée générale réunie jeudi 7 avril par les étudiants grévistes, Jean-Michel Minovez avait décidé de fermer l’ensemble du campus « pour raisons de sécurité » et suite à des incidents déjà enregistrés dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 avril.
Ce n’est pas la première fois que l’université de lettres et sciences humaines est confrontée à ce genre de débordements. Lors du dernier grand blocage en 2014, de nombreuses dégradations avaient été commises dans l’enceinte du campus pour un coût de plusieurs centaines de milliers d’euros.
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actu.cotetoulouse / 8 avril 2016
Dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 avril, plusieurs dizaines de personnes ont investi un bâtiment du campus et ont tagué plusieurs bâtiments, selon la direction. « Après quelques échauffourées, ils ont abandonné, sur le terrain, des marteaux brise-vitre devant le bâtiment neuf de psychologie », précise la direction, qui pointe du doigt un groupe de personnes, majoritairement extérieures à la faculté, instrumentalisant « le mouvement social et étudiant en cours » contre la loi El Khomri.
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A Rennes :
lepoint.fr / 9 avril 2016
La présidence de l’université de Rennes 2 a porté plainte à la suite des dégradations constatées dans l’établissement d’enseignement, dont la fermeture est prolongée et où des étudiants sont en grève contre la loi travail. « Malgré la fermeture administrative », certains locaux du campus ont été « occupés par effraction [amphi B8 et salles F] et ont été dégradés. Ces agissements, qui portent atteinte aux missions de l’université, font l’objet d’un dépôt de plainte par la direction de l’université », indique le communiqué de la présidence de Rennes 2 (lettres, sciences humaines et sociales).
Selon les informations diffusées sur les réseaux sociaux par les étudiants en grève, un « concert de soutien aux inculpés », les étudiants mis en examen lors des récentes manifestations contre la loi travail, s’est tenu dans la nuit de jeudi à vendredi, en présence de « centaines de personnes », en dépit de la fermeture des locaux décidée par la direction.
Une nouvelle manifestation samedi
Par ailleurs, alors que les vacances commençaient ce vendredi soir, la présidence a décidé de prolonger jusqu’au samedi 16 avril la fermeture administrative des campus de Villejean et de La Harpe. Cette fermeture avait initialement été décidée jeudi pour 48 heures seulement, après le blocus voté la veille pour ce même jeudi, lors d’une assemblée générale d’étudiants dans le cadre de leur lutte contre la loi travail.