20 minutes / dimanche 14 février 2016
Ce dimanche, six ambulances et cinq véhicules sanitaires légers (VSL) d’une entreprise d’ambulances de Béziers (Hérault) ont été détruits par les flammes. Il s’agirait, selon une source policière, d’un incendie d’origine criminelle.
Pour s’introduire sur le terrain de la société Azur, installée dans le quartier sensible de La Devèze, le ou les auteurs ont découpé le grillage de clôture.
« Le feu s’est propagé à tous les véhicules, aucun n’a été épargné et le bâtiment est très légèrement touché, mais la piste criminelle ne fait aucun doute », a assuré le procureur de la République de Béziers, Yvon Calvet, qui s’est rendu sur place en fin de matinée.
Ce sinistre intervient alors que ce mardi, un conflit social a éclaté au sein de la société entre les salariés et la direction. Mercredi, 13 membres du personnel sur 18 s’étaient mis en grève sur fonds de revendications salariales. Mais, pour la direction de la société, « c’est le licenciement d’un ambulancier qui a mis le feu aux poudres ». La direction qui n’a pas souhaité s’exprimer sur l’incendie, ce dimanche.
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Mise à jour de vendredi 1er mars 2019 : Deux personnes condamnées
France3 / jeudi 28 février 2019
Dans la nuit du 14 au 14 février 2016, Ambulances Azur située dans le quartier de la Devèze, à Béziers, était victime d’un sinistre d’origine criminelle. Plusieurs départs de feu était constaté. Un grillage était aussi sectionné. Bilan : six ambulances et cinq voitures détruites, plaçant les 18 salariés au chômage technique.
Une très violente explosion, due à la présence de bouteilles à oxygène dans l’une des ambulances, avait été entendue dans tout le quartier. Une cinquantaine d’habitants des immeubles situés à l’arrière de la société avaient dû être évacuée et mise en sécurité pendant trois quarts d’heure lors de l’intervention des sapeurs pompiers.
Les deux principaux suspects dans cette affaire, deux frères comparaissaient ce mercredi 27 février, devant le tribunal de grande instance de Béziers. L’un, salariés de l’entreprise, se serait vengé de son employeur car il avait été licencié. Il aurait alors demandé l’aide de son frère pour perpétrer l’incendie.
Le procureur a requis 5 ans de prison avec une mise à l’épreuve de 3 ans pour le plus jeune, considéré comme le commanditaire et 4 ans de prison pour l’aîné. Le préjudice pour la société, qui a repris son activité, s’élève à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Mais le procureur a surtout souligné la gravité de ce geste de vengeance qui aurait pu tuer.
Le tribunal a condamné le principal mis en cause à 5 ans de prison dont un avec sursis et son frère à quatre ans de prison dont un avec sursis.