France3 Midi-Pyrénées / lundi 14 décembre 2015
Les locaux de la fédération départementale du parti socialiste à Toulouse ont de nouveau été dégradés dans la nuit de dimanche à lundi, alors que les socialistes fêtaient la victoire de Carole Delga aux élections régionales. Un produit a été répandu sur la façade et des inscriptions contre l’état d’urgence ont été faites sur le portail du local.
En juin dernier, les murs avaient été dégradés à l’huile de vidange. Dans un tweet, le premier secrétaire fédéral Sébastien Vincini s’exclame ce lundi « Ah ça faisait longtemps ! ».
Les locaux politiques à Toulouse, notamment celui du PS, sont régulièrement la cible de groupes qui dégradent les façades ou même s’introduisent pour réclamer l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, le soutien aux réfugiés de Calais [voir ici ou ici], ou, comme cela semble être le cas cette fois-ci, contre l’état d’urgence instauré après les attentats de Paris.
En avril 2015, un groupe d’une dizaine de personnes cagoulées avait fait irruption en pleine journée dans les locaux de l’UMP 31 et vandalisé les lieux avant de s’enfuir en courant. Des inscriptions et des tracts avaient été laissées sur place en soutien « avec les migrants de Calais ».
En novembre 2014, les agriculteurs en colère contre les directives nitrates avaient projeté du lisier sur les locaux d’Europe Ecologie les Verts à Toulouse. EELV avait porté plainte.
Le parti socialiste est également régulièrement la cible d’activistes : en juin 2014, les bureaux avaient été occupés pendant près de 7 heures par des intermittents du spectacle, qui n’avaient cependant pas fait de dégâts. Mais le PS avait été contraint de reporter le vote de ses militants sur les candidatures aux sénatoriales. Enfin en avril 2013, ce sont des opposants à l’aéroport Notre Dame des Landes, près de Nantes, qui avaient vandalisé le PS de Haute-Garonne.