Indonésie : Le compagnon anarchiste Eat enlevé par la police et détenu au secret

Dark Nights / jeudi 2 octobre 2025

Après le soulèvement d’août 2025, l’État indonésien est affaibli et cherche des boucs émissaires. Le 23 septembre, les ordures en ont indiqué un autre et ils ont enlevé le compagnon Eat. Eat est un anarchiste bien connu, qui a été en prison à plusieurs occasions, par exemple pour vol à main armée et pour des attaques incendiaires contre une banque. Selon la police, c’est son ex-compagne, Anzi Matta, qui l’a balancé, c’est pourquoi il s’est fait attraper. Les flics ont saisi son ordinateur portable et son téléphone, qui serviront donc a monter son affaire. Les ordures de la police le gardent au secret, comme les autres anarchistes. En ce moment, il est détenu au siège de la police régionale de Java occidental, à Bandung. C’est là que sont détenu.es de nombreux.ses compas. Nous ne savons pas avec quelles accusations et chefs d’inculpations officiels ils vont le charger. Nous savons qu’il a été publiquement accusé d’être le chef, en Indonésie, du courant anarchiste « Étoile du chaos », en lien avec les émeutes d’août dernier. Nous n’avons jamais entendu parler auparavant d’un tel chef des anarchistes, encore moins des nihilistes. Nous n’avons pas encore entendu parler, non plus, d’un tel réseau formel d’émeutier.es.

Dans de nombreux cas, il semble que les preuves utilisées par les flics pour essayer de légitimer l’utilisation des lois antiterroristes soient simplement la possession de drapeaux ou d’objets, de bulletins, de musique, d’un profil sur les réseaux sociaux, la participation ou non aux émeutes. À première vue, cela ressemble à une autre invention absurde et fantaisiste de l’unité antiterroriste, comme le mensonge selon lequel un financement de 500 000 dollars venant de l’étranger aurait provoqué la révolte. Ceci fait partie de la tentative de l’État indonésien de changer le récit. À travers toute la région, nos courants et nos tendances se développent. Leur avenir à eux est terminé, l’anarchisme est le récit prédominant.

Nous savons que, selon les nouvelles qui circulent en Indonésie, après avoir arrêté 42 personnes, accusées de faire partie de cellules égoïstes/insurrectionalistes, la police cherchait Eat, parce qu’il était aussi soupçonné de collecter des fonds, de travailler à la solidarité avec les prisonnier.es et d’être en contact avec des anarchistes à l’international, c’est-à-dire qu’il entretenait des amitiés au-delà des frontières. La police essaie d’affaiblir la résolution des anarchistes en faisant tomber la faute sur des balances et en créant des anarcho-fantasmes, mais nous savons qu’ils mentent et qu’ils utilisent la torture. Ce que nous savons, c’est que la police répand le bruit que l’ancienne partenaire d’Eat, Anzi Matta, les aurait aidés, avec des informations qui auraient conduit à l’arrestation de Eat à Makassar et que, le le 23 septembre, il a été amené au siège de la police régional de Java occidental, à Bandung, où il se trouve toujours.

Action directe contre les ambassades indonésiennes, les intérêts des entreprises et similaires.

Liberté pour les prisonnier.es – Mort à l’État.

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Dernières nouvelles de la vague de répression en Indonésie

Dark Nights / mardi 30 septembre 2025

Dernières nouvelles.

À la suite des manifestations d’août-septembre 2025, la police a enregistré un total de seize rapports de police (LP) et arrêté des individus, adultes et mineurs, dans seize régions à travers l’Indonésie.

Note : Ces 959 personnes représentent le plus grand nombre d’arrestations et de suspect.es civil.es suite à des manifestations depuis la tragédie de 1998, ce qui fait de celle-ci l’une des plus grandes de l’histoire de l’Indonésie.

Ci-dessous le détail des rapports et le nombre de suspect.es impliqué.es :

1. Police métropolitaine de Jakarta
– Rapports de police : 36
– Suspect.es adultes : 200
– Suspect.es mineur.es : 32

2. Polda Jambi (Police de Jambi)
– Rapports de police : 6
– Suspect.es adultes : 3

3. Polda Lampung (Police de Lampung)
– Rapports de police : 1
– Suspect.es adultes : 1
– Suspect.es mineur.es : 7

4. Polda Sumsel (Police de Sumatra du Sud)
– Rapports de police : 12
– Suspect.es adultes : 23
– Suspect.es mineur.es : 3

5. Polda Banten (Police de Banten)
– Rapports de police : 1
– Suspect.es adultes : 2

6. Polda Jawa Barat (Police de Java occidental)
– Rapports de police : 38
– Suspect.es adultes : 80
– Suspect.es mineur.es : 31

7. Polda Jawa Tengah (Police de Java central)
– Rapports de police : 40
– Suspect.es adultes : 80
– Suspect.es mineur.es : 56

8. Polda Jawa Timur (Police de Java oriental)
– Rapports de police : 85
– Suspect.es adultes : 185
– Suspect.es mineur.es : 140

9. Polda DIY (Police de Yogyakarta)
– Rapports de police : 9
– Suspect.es adultes : 4
– Suspect.es mineur.es : 1

10. Polda Bali (Police de Bali)
– Rapports de police : 4
– Suspect.es adultes : 10
– Suspect.es mineur.es : 4

11. Polda NTB (Police des Petites îles de la Sonde occidentales)
– Rapports de police : 2
– Suspect.es adultes : 15
– Suspect.es mineur.es : 6

12. Polda Kalbar (Police de Kalimantan occidental)
– Rapports de police : 3
– Suspect.es adultes : 1
– Suspect.es mineur.es : 3

13. Polda Kaltim (Police de Kalimantan oriental)
– Rapports de police : 1
– Suspect.es adultes : 7

14. Polda Sulbar (Police de Sulawesi occidental)
– Rapports de police : 2
– Suspect.es adultes : 2

15. Polda Sulsel (Police de Sulawesi du Sud)
– Rapports de police : 10
– Suspect.es adultes : 46
– Suspect.es mineur.es : 12

16. Bareskrim Polri [Agence d’enquête criminelle, un service central de la police nationale indonésienne ; NdAtt.]
– Rapports de police : 4
– Suspect.es adultes : 5

Les données présentées ici sont les dernières informations disponibles, recueillies de différentes sources. À l’heure actuelle, les autorités continuent d’arrêter des personnes qu’elles croient impliquées dans les manifestations qui ont eu lieu de la fin août au début septembre. Il y a clairement un abus de pouvoir, visant non seulement à réprimer toute action de masse ultérieure, mais aussi à répandre la peur et la paranoïa à travers l’Indonésie. Plusieurs charges ont été portées contre les suspect.es, y compris en vertu des articles 160 et 161 du Code pénal (KUHP) sur l’incitation aux crimes, de l’article 170 KUHP sur la violence collective, de l’article 187 KUHP sur les incendies criminels et des articles allant du 212 au 214 KUHP sur la résistance aux forces de l’ordre. D’autres charges incluent l’article 351 KUHP sur les agressions, les articles 362 et 363 KUHP sur le vol, l’article 406 KUHP sur les dommages matériels et la loi d’urgence n° 12 de 1951, concernant la possession d’armes tranchantes, de cocktails Molotov et de feux d’artifice. De plus, certaines personnes ont été inculpées en vertu de la loi ITE (Loi sur l’information et les transactions électroniques). Cela reflète des tentatives claires et variées de criminaliser les personnes arrêtées. Nous continuerons à relayer des nouvelles des prisonnier.es politiques en Indonésie.

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