Morsang-sur-Orge (Essonne) : « Non au flicage »

Le Parisien / mercredi 28 mai 2025

Les dégradations ont été commises quelques heures avant l’inauguration du nouveau poste de police municipale. Le nouvel édifice doit abriter dix agents, une brigade canine et un centre de supervision des caméras de vidéosurveillance.

Sur les murs extérieurs du nouveau poste de police municipale de Morsang-sur-Orge (Essonne), la peinture est encore fraîche. Les derniers coups de pinceau ont été portés à la hâte tôt ce mercredi matin pour masquer les cinq tags inscrits dans la nuit par un individu encore non identifié.

« Non au flicage des Morsaintois », « Non à la milice armée de Duranton », pouvait-on lire sur la façade du 62, avenue René-Cassin, quelques heures avant l’inauguration du bâtiment. [article payant ; NdAtt.]

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Mise à jour du 30 mai : une interpellation

Le Parisien / vendredi 30 mai 2025

[…] L’homme soupçonné d’avoir tagué, avec des messages injurieux, le nouveau poste de police municipal de Morsang-sur-Orge, mercredi, a été arrêté dès le lendemain des faits. Il avait laissé des preuves accablantes à son domicile et a fini par reconnaître les faits.

La journée du 29 mai avait commencé par une mauvaise surprise à Morsang : la découverte de plusieurs tags à la bombe de peinture sur les murs du flambant neuf bureau de police municipal. « Non au flicage des Morsaintois », « Non à la milice armée de Duranton (la maire, NDLR) », ou encore « Morsang veut la paix », pouvait-on lire. Des dégradations qui n’ont pas empêché la tenue de l’inauguration de ce poste municipal prévue plus tard dans la journée.

Alors que les élus coupaient le ruban, les policiers du commissariat de Juvisy se mettaient sur les traces de l’auteur des tags… qui n’est pas resté inconnu très longtemps. Filmé par les caméras de vidéosurveillance, le suspect a pu être formellement identifié dès mercredi. Jeudi matin, les enquêteurs l’ont interpellé à son domicile de Morsang. Il s’agit d’un homme de 67 ans, opposant municipal, mais non élu, de la maire (UDI) Marianne Duranton. « Ça me surprend de lui, je pensais qu’il était plus sensé », a réagi l’élue.

Le retraité, placé en garde à vue, a rapidement reconnu sa responsabilité. S’il est allé taguer, à 4 heures du matin, les murs de la police municipale, c’est par « conviction personnelle », a-t-il affirmé selon une source policière. En parallèle, la perquisition de son domicile a permis de retrouver la panoplie du parfait graffeur : des bombes de peinture et même les vêtements tachés utilisés la veille.

Le tagueur sexagénaire a finalement été conduit au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes, où il devait faire l’objet d’une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), vendredi, soit une proposition de peine par le parquet. Peine qui devrait correspondre au remboursement des dégâts causés. Le préjudice exact – qui pourrait atteindre jusqu’à 10 000 euros – n’étant pas fixé, l’homme devrait connaître la décision de la justice dans les prochains jours. Le mis en cause restait injoignable ce vendredi.

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