Act for freedom now! / mercredi 4 février 2025
Nous revendiquons le placement, aux premières heures du 3 décembre, d’un engin incendiaire de faible puissance au bureau de l’ΕΦΚΑ situé rue Kefallinias, dans le quartier de Kypséli.
Même si, heureusement pour vous, l’engin ne s’est pas allumé, le message reste le même.
Soyez surs que, avec la même facilité opérationnelle, nous pouvons cibler avec un engin similaire n’importe quel endroit de notre choix, à n’importe quel moment.
La raison pour laquelle nous avons choisi cette cible spécifique, parmi les nombreuses que la métropole offre, est qu’il s’agit d’une structure fondamentale du mécanisme de l’État, une structure qui favorise la misère, la soumission et, par conséquent, la manipulation de la majorité de la société. La Sécurité sociale opère sous la supervision du ministère du Travail, ce qui, en termes capitalistes, signifie qu’elle agit en tant qu’organe exécutif de l’orientation idéologique promue par le gouvernement actuel.
Pour expliquer, l’ΕΦΚΑ est responsable de la distribution de retraites de seulement 426,17 euros, du prélèvement des cotisations des travailleur.eus salarié.es, des indépendant.es et des agriculteur.trices, ainsi que de la lutte contre l’évasion fiscale. Pour les agriculteur.trices les impôts dépassent le 50% et pour les travailleur.euses indépendant.es elles dépassent le 75%. En résumé, l’ΕΦΚΑ sert de collecteur d’impôts pour l’État, en jouant un rôle de pivot dans le financement de son agenda politique et dans la légitimation de son action. Mais quand les mots manquent, les chiffres parlent.
Les recettes (approximatives) pour les années 2024 et 2025 s’élèvent à environ 51 milliards d’euros, alors que les dépenses pour les caisses de sécurité sociale ont été d’environ 50 millions d’euros. Cela signifie que seulement 0,1% des recettes est reversé à la société.
L’ΕΦΚΑ est la main qui donne des clopinettes à la main tendue du/de la mendiant.e – une monnaie dont la valeur est dictée par l’État et le gouvernement, à l’intérieur de la trajectoire prédéfinie imposée à l’esclave salarié.e moderne, qui se définit en fonction de sa productivité et de sa discipline au sein de la machine capitaliste, à la recherche perpétuelle d’un avancement de classe et d’une validation de son statut social. En allant au-delà des limites d’une stérile analyse de classe, qui blâme uniquement l’État et le capital, tout en ignorant la responsabilité de ceux/celles qui sont consciemment piégé.es dans une vie condamnée – une vie déterminée par d’autres dès la naissance, contrainte à la servitude, enchaînée et entourée par les paillettes des vitrines capitalistes.
En opposition au monde du consentement social et de la soumission, de l’autosatisfaction, de l’inertie et du défaitisme, contre toute logique de délégation et d’attente, nous choisissons le chemin de l’action directe, répondant par des attaques au monde du pouvoir, naviguant à travers les flammes de sa destruction totale. Chaque appel à l’attaque est une proposition de décrochage social, une rupture avec toute forme d’autorité, un appel à la destruction de l’ordre existant.
Avec des mains et de mots armés, le cœur brisé et le nom d’une rue gravé dans la mémoire, nous avons mené cette attaque en mémoire du révolutionnaire armé Kyriakos Ximitiris et en solidarité avec la compagnonne anarchiste Marianna M., qui est retenue prisonnière dans les cachots de la démocratie bourgeoise. En marchant sur le chemin de l’insubordination, du conflit et de l’attaque – un chemin entaché par le sang de celles/ceux qui, non repenti.es, ont choisi l’assaut frontal contre l’État et le pouvoir – chaque pas que nous faisons reste déterminé vers son but.
Pour chaque compa qui a supporté le lourd coût des perspectives révolutionnaires et de l’action insurrectionnelle, nous promettons qu’à chaque jour qui passe, aussi longtemps que nos pieds fouleront cette terre, nous couperons la tête de nos oppresseurs et démantèlerons tout ce qu’ils ont construit de leurs mains sales. Compagnon, que ton incursion dans la vallée du silence éternel puisse être bonne.
Force au compagnon emprisonné K.K., accusé de l’incendie d’un fourgon de police à Missolonghi.
Solidarité avec tou.tes ceux/celles qui sont poursuivi.es dans l’affaire de l’explosion d’Ambelókipi.
Liberté pour le révolutionnaire Nikos Maziotis, membre de Lutte révolutionnaire.
IMAGINATION – OPTIMISME – RISQUE
Cellules de solidarité offensive