Leipzig (Allemagne) : On avait rendez-vous – Une voiture des flics fédéraux incendiée

knack[punkt]news / vendredi 31 mai 2024

Lundi a commencé, à Berlin, le procès contre deux compas accusé.es d’entente en vue de commettre un délit. Ils/elles ont été découvert.es, par un hélicoptère de la police fédérale, sur la voie ferrée, ce qui explique pourquoi les flics et le parquet pensent qu’elles/ils avaient prévu de mettre le feu à des câbles de la Deutsche Bahn [la SNCF allemande ; NdAtt.].

Alors qu’en Allemagne les mouvements et les partis autoritaires se renforcent, les partis « modérés » se voient contraints de surenchérir les uns sur les autres, avec de nouveaux durcissements des lois sur les frontières et l’immigration, dans le but de ne pas perdre complètement leurs partisans au profit des fascistes. Les flics fédéraux reçoivent de plus en plus de pouvoir (sous la forme d’une reforme de la loi sur la police [1]) de la part de la coalition de gouvernement de centre-gauche, pour la surveillance de la vie quotidienne, et à l’avenir ils appliqueront avec zèle et diligence tout durcissement des lois. Des vieilles méthodes bien connues, comme le profilage racial, continuent naturellement d’être pratiquées et elles blessant et tuent avec une régularité dégoûtante les personnes à la peau noire/non-blanche.
Mais la police n’a pas toujours besoin de l’aide du gouvernement, comme le montrent des rapports récents sur un système de surveillance avec des caméras à haute résolution et la reconnaissance faciale biométrique, développé secrètement par la police de Saxe, qui permet de scanner les automobilistes et de les comparer en direct à des bases de données [2].
Aussi l’idée de créer une nouvelle unité spéciale saxonne (Unités de conservation des preuves et d’interpellation) de la police fédérale [3] illustre clairement la militarisation et le réarmement progressifs des flics.

Pour pouvoir agir contre les développements autoritaires, il faut une gestion plus collective de la répression. Il faut des relations sur lesquelles nous pouvons compter quand les choses se font difficiles. Nous devons nous défendre les un.es les autres, dans nos milieux, et laisser la répression tourner à vide, car ce qu’ils veulent, c’est que nous nous méfiions les un.es des autres et que nous perdions le courage de nous battre.

La nuit avant l’ouverture du procès, nous avons voulu montrer un signe de solidarité contre l’isolement, en incendiant une voiture de la police fédérale sur le site de l’Agence fédérale des réseaux, dans le quartier de Gohlis, à Leipzig.

Feu et flammes pour la répression.
Des salutations à Benni, aux inculpé.es de l’affaire « de la Parkbank » et à tou.tes ceux/celles qui sont en cavale.

 

Notes :
[1] https://netzpolitik.org/2024/gesetzesentwurf-geplantes-bundespolizeigesetz-auf-verfassungsrechtlich-duennem-eis/#netzpolitik-pw
[2] http://knackriotpvczb6xja67gsmbks35n7mvwfxcdj5tlqhfictgz42vjvad.onion/9347
[3] http://knackriotpvczb6xja67gsmbks35n7mvwfxcdj5tlqhfictgz42vjvad.onion/6896

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