L’Est Républicain / lundi 16 mai 2022
Le soir du deuxième tour des présidentielles , le 24 avril, Madeleine Ostrowski veut allumer sa télé pour suivre la soirée électorale. Malgré plusieurs tentatives, l’écran reste noir. « On a dû écouter à la radio, c’était laborieux », sourit-elle désormais.
Dès le lendemain, l’habitante de la rue Émile-Coué, non loin du parc Sainte-Marie, se rend compte que le fil de sa fibre et celui de son voisin ont été sectionnés. « Le samedi suivant, une autre habitante de la rue me dit qu’elle n’a plus internet », poursuit la Nancéienne de 36 ans. « Son câble aussi avait été coupé. »
L’association Rue Coué , particularité de la ruelle, recense cinq foyers « victimes d’actes de vandalisme entre le 23 avril et le 1er mai ». Au moins trois habitants déposent plainte au commissariat de Nancy. D’après la police, des actes similaires ont également été commis dans le secteur, rues Jeanne-d’Arc et du Maréchal-Juin. L’enquête est en cours.
Dans un mail envoyé à la Ville, l’association « demande que des rondes soient effectuées dans notre quartier par des agents, afin de garantir la tranquillité des habitants », demande Mireille Renaudeau, cadre de la structure.
De son côté, le commissariat a alerté « tous les policiers de ce nouveau phénomène ». « Des contrôles sont effectués pour éviter que ça se reproduise », indiquent les forces de l’ordre. Avant d’ajouter : « Si un habitant voit un comportement suspect, il peut appeler police secours. Il vaut mieux un appel pour rien que de laisser faire ces actes de malveillance. »
Si la police ne souhaite pas communiquer davantage sur le sujet, les riverains se demandent s’il ne s’agit pas d’un sabotage coordonné, alors que plusieurs infrastructures internet de grandes villes françaises ont été visées ces derniers temps.