Il Rovescio / mercredi 27 janvier 2021
Aujourd’hui, suite à l’engagement concret de l’Administration pénitentiaire à garantir, dès tout de suite, la possibilité de profiter des 6 heures de contacts avec sa famille, comme prévu par la normative ministérielle, et à la suite des nouvelles sur le plan national de prévention de l’épidémie de Covid-19, qui va s’appliquer à partir de mars à toutes les personnes détenues, nous décidons de suspendre notre grève de la faim, qui arrive à son sixième jour.
Malgré les nombreuses évidences de la faillite du système carcéral, aujourd’hui nous sommes satisfaites du petit mais important résultat que nous avons atteint.
Aujourd’hui, en présence du Garant des droits des détenus de la ville de Turin, nous avons rédigé une liste des aspects auxquelles la direction de la prison doit faire face avec urgence, afin de garantir une détention qui soit au moins digne.
Les arguments listés sont:
– il y a une carence des parcours de formation en prison et de réinsertion au travail et de recherche de logement, à la sortie
– une sévérité exceptionnelle du Tribunal d’application des peines de Turin, quant à son refus d’accorder des mesures alternatives à la détention, malgré tous les JAP, à niveau national, soient déjà peu disposés en ce sens
– des graves carences dans l’hygiène et l’organisation de la prison
– l’absence complète de tout parcours d’assistance aux femmes victimes de violence
– on demande que la prison donne une copie du règlement à toutes les détenues
– on demande une amélioration de la gamelle
– on demande que les grillages à l’extérieur des barreaux des fenêtres soient enlevées
– de l’eau chaude dans les cellules
– la rénovation des douches communes
– la garantie d’une intervention rapide en cas d’urgence, la nuit
– la garantie du respect des règles de la section « à portes ouvertes » (que les horaires d’ouverture soient respectées)
Nous terminons avec le souhait que la libération anticipée (de 75 jours, rétroactifs) soit bientôt possible pour toute condamnation, y compris les 4bis [les détenu.e.s considéré.e.s comme dangereux.ses, qui n’ont pas le droit à des réductions de peine ; NdAtt.].
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont soutenues en ces jours éprouvants, qui ont fait que nous ne nous sommes jamais senties seules et qui ont relayé notre protestation.
Dana, Fabiola, Stefania, Emanuela