Anarchist Fighter / jeudi 11 juin 2020
Dans la nuit du 10 juin 2020, le bâtiment du Service des enquêtes criminelles de la police (situé à Kiev, 25 autoroute Naberezhne) a été attaqué avec un cocktail Molotov.
L’autre jour, des nouvelles épouvantables sont arrivées de Kaharlyk, en Ukraine, où, dans la nuit du 24 mai, des policiers ont agressé et violé une femme qui avait été citée à comparaître comme témoin. Les détails – les policiers lui ont mis un masque à gaz, l’ont menottée et ont tiré au dessus de sa tête avec leurs armes de service – ont fait le tour du pays.
Le même genre de nouvelles vient de l’autre côté du Dniepr, où les policiers qui ont tué un garçon de cinq ans à Pereïaslav-Khmelnytskyï [ville à une cinquantaine de km au sud de Kiev, sur la berge gauche du Dniepr ; NdAtt.] ont été libérés sous caution.
Depuis le début du confinement, la police a envahi les rues de Kiev. La surveillance et la pression policière se sont accrus, les contrôles injustifiées sont devenues plus fréquentes. Comme le comportement de la police dans le quartier de Podil, à Kiev : contrôles des passant.e.s sous de faux prétextes, sollicitation de pots-de-vin, passages à tabac dans les commissariats.
Ces épisodes ne sont que des détails d’un grand puzzle. Les « réformes de la police » restent une complète perte de temps, car la police est un instrument de violence aux mains de l’État. Elle est criminelle en soi, tous les méfaits de ses fonctionnaires ne sont que des manifestations extrêmes de son monopole de la violence.
Par notre action, nous donnons une gifle en plein visage à la police. Nous lançons un appel à la société et à chaque personne, pour que tout le monde se joigne à cet effort, ne reste pas indifférent, s’organise et de résiste activement. Les habitants de Minneapolis, aux États-Unis, nous donnent l’exemple : en réponse au meurtre raciste d’un homme noir par un policier brutal, elles/ils ont commencé une véritable guerre de rue contre les oppresseurs de l’État et les sadiques en uniforme.
La société peut se protéger à la fois contre le crime et contre la police. Cela nécessite de la détermination, de l’entraide et de l’auto-organisation – le développement d’institutions d’auto-gestion et des milices populaires.
Nous encourageons tout le monde à agir pour que toutes les atrocités de la police et de l’État ne restent pas impunies !
Nous appelons aux armes !
Des courageux