Le Télégramme / vendredi 27 septembre 2019
Ce jeudi, jour où le dossier était instruit devant la cour d’appel de Rennes, un comité de soutien a manifesté pour demander la « libération immédiate » de Vincenzo Vecchi. 24 heures plus tard, la décision des juges est tombée : le militant italien sous le coup de deux mandats d’arrêt européens reste en détention à la prison de Vezin-le-Coquet (35).
Les magistrats n’ont donc pas suivi les conclusions favorables de l’« enquête de faisabilité » sur une remise en liberté provisoire qui avait été effectuée par le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) à la demande de la justice. Vincenzo Vecchi avait présenté deux possibilités de résidence, ainsi qu’un contrat de travail comme charpentier dans une entreprise morbihannaise de construction écologique.
En revanche, la chambre de l’instruction a entendu les arguments développés à l’audience par l’avocate générale. « Il est en clandestinité depuis de nombreuses années en France pour se soustraire à l’Italie », avait déclaré la magistrate à propos du militant anticapitaliste condamné en 2012 par la justice italienne à 12 ans de prison pour « dégradations et saccages » lors des manifestations anti-G8 à Gênes, en 2001. « Il veut aujourd’hui donner une apparence juridique et légale à la situation dans laquelle il était auparavant. Il a démontré dans ses agissements depuis huit ans qu’il ne se présentera pas devant les autorités italiennes ».
L’avocate générale craignait que Vincenzo Vecchi ne prenne la fuite avant le délai donné par la France aux autorités italiennes pour fournir des suppléments d’information sur les deux mandats d’arrêt européens. La date a été fixée au 10 octobre. Pour l’avocate du militant, Me Catherine Glon, les autorités italiennes se basent « sur un mensonge pour se faire remettre un ressortissant ».
Note d’Attaque : entre-temps, mercredi 25 septembre, une manifestation de quelques centaines de personnes a traversé Milan, pour terminer devant la prison de San Vittore avec une salutations aux prisonnier.e.s. Des devantures de banques et d’autres magasins, ainsi que des voitures, en ont fait les frais.
Pour écrire à Vincenzo :
Vincenzo Vecchi
n° d’écrou : 14944
Centre pénitentiaire de Rennes-Vezin
7, rue du Petit Pré
35747 – Vezin-le-Coquet