Prisons de Valence et de Bapaume : Petits retours de bâton pour ceux qui enferment

Prisons de Valence : Il y a jamais deux sans trois, et le quatrième…

France Bleu / jeudi 15 novembre 2018

La journée a été particulièrement tendue à la prison de Valence avec une première agression à 8h20 quand un détenu qui n’était pas prêt pour la promenade a saisi un gardien à la gorge. Deux heures plus tard, un détenu mécontent de sa livraison cantine a sauté sur un agent et l’a frappé à coups de poing au visage et au niveau du cou. Après la double agression du matin, un détenu s’en est pris à deux surveillants aux parloirs. L’homme tentait de dissimuler un sachet au niveau de ses parties génitales, un sachet qui contenait 17 grammes de résine de cannabis. Le détenu leur a porté plusieurs coups, il a même essayé de les mordre. […] L’un d’eux, hospitalisé, pourrait souffrir d’une commotion cérébrale après avoir reçu de nombreux coups au visage.

Prisons de Bapaume : Impulsive…

La Voix du Nord / mercredi 14 novembre 2018

Lundi, une détenue du centre de détention de Bapaume a été condamnée à dix mois de prison ferme supplémentaires à la suite de violences commises sur plusieurs surveillants. La troisième procédure judiciaire la concernant en six mois.

De son propre aveu, S. H., 25 ans, est quelque peu «  impulsive  ». On la croit sur parole. Incarcérée au centre de détention de Bapaume après sa condamnation par la cour d’assises à dix ans de prison ferme pour tentative de meurtre (elle a fait passer par la fenêtre son souffre-douleur, tombé de quatre étages à Lens), S. H. était jugée pour la troisième fois en six mois à Arras. C’est à la suite de nouvelles violences commises le 24 octobre sur des surveillants que la jeune femme était jugée.
De retour du mitard (cellule disciplinaire) où elle se trouvait depuis cinquante jours, S. H. a découvert certaines de ses affaires cassées. Quand on lui a notifié qu’elle allait être transférée dans un autre établissement suite aux incidents précédents (déjà des violences sur surveillants pénitentiaires), elle a explosé. «  Totalement incontrôlable  », selon la vice-procureure Parent, elle va au contact du surveillant qui lui a fait l’annonce, profère des menaces, des insultes. Il faut la maîtriser. S’ensuit une empoignade. Un surveillant est mordu à la main, un autre tombe, un dernier se tord le poignet.
[…] «  C’est la troisième fois en six mois que je rencontre la prévenue, soupire Antoine Le gentil, avocat des surveillants. Cela fait neuf surveillants victimes de la même personne  ».
Jugement : dix mois de prison ferme en plus.

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