Mais, sache-le bien, la lutte n’est pas contre telle ou telle bastille, contre tel ou tel maître, elle est contre « la » Bastille sous toutes ses formes, contre « le » maître, sous toutes ses faces. Pour tuer le poulpe, il faut frapper à la tête, car les membres renaissent. Pour détruire la Bastille, il faut démolir l’autorité, base fondamentale, car les murs se rebâtissent. Et le jour où le monstre sera abattu, si tu en as le désir encore, tu pourras fêter le 14 juillet ; la Bastille sera rasée, la terre enfin libérée verra des hommes libres. Or donc, sus à l’autorité !
Extrait de Marianne se soûle, populo s’amuse !, Albert Libertad in l’anarchie 12 juillet 1906.
14 juillet à Paris: La carte des tirs de mortiers et des violences urbaines
20minutes / lundi 14 juillet 2014
«20 Minutes» s’est procuré la liste des faits marquants de violence sur les forces de l’ordre pour les trois dernières nuits… Pas de décompte officiel de véhicules incendiés. Les policiers ne communiquent plus les chiffres des voitures brûlées ou des violences urbaines liées aux festivités du 14 juillet.
Mais 20 Minutes s’est procuré les comptes rendus d’activité du service de nuit de l’agglomération parisienne (Paris et petite couronne) pour les trois dernières nuits entourant le 14 juillet. Il ne s’agit pas d’un rapport exhaustif. Seuls les faits marquants y sont répertoriés. En revanche, il permet de se faire une bonne idée des difficultés que les forces de l’ordre peuvent rencontrer lors de ces nuits, traditionnellement émaillées de violences urbaines.
Faux feux de poubelles
Les notes de police rapportent principalement des tirs d’artifice dirigés contre les forces de l’ordre. Bien souvent, les incendiaires les attirent dans des guets-apens en appelant au préalable pour des faux feux de poubelles.
A noter cette année, au moins deux individus gravement blessés à la main dans le Val-de-Marne par la manipulation d’artifices. La préfecture de police avait pris le soin de rappeler la dangerosité des tirs de mortiers dans une campagne de communication.
Une maternelle détruite
Par ailleurs, concernant les dégâts, au moins deux incendies de balcon et surtout l’incendie volontaire d’une école maternelle à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont été recensés. Une enquête est en cours.
A Paris, par exemple, les policiers ont effectué des contrôles dans des épiceries ouvertes la nuit, susceptibles de vendre illégalement des feux d’artifice. Dans le 18e, 19e et 20e, 22 d’entre elles ont été contrôlées, sans que rien ne soit saisi.
***
Nantes : Feux en série et policiers caillassés : nuit mouvementée à la Bottière
presseocean / lundi 14 juillet 2014
Habitants et policiers ont connu une nuit mouvementée, entre dimanche et lundi, quartiers Bottière et Pin Sec à Nantes. En cause : une série d’incendies volontaires allumés entre 19 h 45 et 2 h du matin.
Cela a commencé avec un scooter incendié rue Augustin-Fresnel. Puis ce sont trois conteneurs poubelles qui ont brûlé, rue de la Bottière. Alors que les policiers sécurisaient l’intervention des pompiers, ils ont été la cible de jets de projectiles. Une fonctionnaire a été touchée à la tête sans toutefois être blessée. Trois pierres ont également atteint des véhicules sérigraphiés.
Après cet épisode, un scooter a été incendié sur le mail Haroun-Tazieff vers 1 h 30, puis une pelleteuse sur un chantier de la rue de la Rivetterie (photo) et enfin quatre véhicules stationnés aux abords de cette même rue.
La police, qui a fini par faire appel à un peloton de gendarmes mobiles pour surveiller la zone, a interpellé un homme en marge de ces événements, rue du Capitaine Nemo : un conducteur qui circulait sans permis et sans assurance et qui détenait du cannabis.
***
Rhône : 77 véhicules incendiés durant le week-end du 14 juillet
leprogres / mardi 15 juillet 2014
94 personnes ont été placées en garde à vue dont 22 (les 2/3 sont des mineurs) pour des phénomènes de violences urbaines à Lyon 2e, Lyon 5e, Lyon 9e, Saint-Priest, Meyzieu.
Personne ne s’est avancé à donner le nombre de véhicules brûlés. Mais nous savons qu’il y en a eu 70 un peu partout à Lyon et dans une dizaine de communes environnantes, plus sept en zone gendarmerie.
Chiffre qu’il est difficile de comparer avec les 69 véhicules brûlés en zone police l’année dernière tant le contexte était différent, beaucoup plus tendu … et le week-end plus court.
Avec de 430 à 470 fonctionnaires de police mobilisés sur le terrain chaque jour dans Lyon et sur l’agglomération, le dispositif a plutôt bien fonctionné «car il n’y a pas eu de faits gravissimes, pas de tentative de dégradation de biens publics et de commerces» a résumé Albert Doutre, le directeur départemental de la sécurité publique du Rhône.
***
Marseille : Nombreux incendies en marge du 14-Juillet
laprovence / mercredi 16 juillet 2014
Les chiffres officiels restent aujourd’hui entre les mains du ministère de l’Intérieur. Comme chaque année. Et hier soir encore, de nombreux incendies se sont déclarés dans les quartiers Nord de Marseille, où de nombreuses voitures ont été détruites. Selon nos informations, le chiffre total des destructions de véhicules pourrait atteindre la cinquantaine.
Un incendie a même détruit un peu plus de deux hectares de végétation dans le quartier de Notre-Dame-Limite, aux abords de la cité La Solidarité (15e). Des dégradations qui se sont toutefois soldées par six interpellations, la préfecture de police ayant pu livrer cette information avec l’accord du ministère de l’Intérieur.
Cette situation tranche avec celle qui a prévalu autour du Vieux-Port et dans le centre-ville, où le vaste dispositif de près de 500 fonctionnaires de police a permis de maintenir les 200 ou 250 000 spectateurs du feu d’artifice dans des conditions de sécurité sans faille. Les chiffres précis de ces dégradations, qui se sont sans doute produites partout en France, pourraient être livrés dans la journée.
***
L’émeute se poursuit à Argenteuil
chretiente / mercredi 16 juillet 2014
La nuit du mardi 15 au mercredi 16 juillet a une nouvelle fois été chaude pour les habitants du Val nord à Argenteuil. Des tirs de mortiers ont été entendus et des poubelles ont été brûlées avec des fumigènes.
Des habitans et des commerçants du coin sont allés à la rencontre des voyous pour tenter de les calmer. Ils ont été insultés et ont été la cible d’un tir de mortier, sans faire de blessés.
