Nord Littoral / Dimanche 10 septembre 2017
Et de trois. Les murs de la ville viennent d’essuyer une troisième vague d’inscriptions à l’encontre de Natacha Bouchart et de la mairie de Calais en général. Les faits se sont vraisemblablement déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, à Calais nord et boulevard Jacquard notamment. Les agents de la ville ont nettoyé la quasi-totalité des tags dès samedi matin. Vers 11 heures, aucune inscription n’était plus visible aux alentours de Calais Cœur de Vie.
Le laboratoire d’analyses médicales situé place du Danemark n’avait quant à lui pas encore été nettoyé hier après-midi. On pouvait encore y lire la conjugaison du verbe rafler au présent de l’indicatif… « Nous allons une nouvelle fois déposer plainte, confirme Philippe Mignonet, adjoint à la mairie de Calais en charge de la sécurité. Les vidéos des caméras de surveillance vont être visionnées mais nous savons que ces individus agissent généralement en étant cagoulés. »
La ville n’en est pas à sa première « attaque ». La municipalité avait déjà déposé plainte le 16 août après la découverte des affiches « Wanted Natacha Bouchart ». Une quinzaine de jours plus tard, le 29 août, de nouvelles inscriptions avaient été apposées sur un panneau d’affichage libre du boulevard Jacquard : « Bouchart coupable de traitement inhumain et dégradant, et maire de Calais ». Affiches qui avaient été rapidement retirées par la police municipale de Calais.
Selon Philippe Mignonet, les deux plaintes déjà déposées n’ont pour le moment pas donné de suites. Mais la mairie ne semble pas prête à lâcher l’affaire. « On ne peut pas laisser passer de telles choses. Nous porterons plainte à chaque fois que cela se reproduira », expliquait à l’époque des faits Emmanuel Agius, premier adjoint à la mairie.
La guerre entre Natacha Bouchart et ses détracteurs ne semble en tout cas pas près de s’arrêter. Au grand dam des murs de la Ville.