les fafs de Breizh.info / samedi 3 décembre 2016
L’église Saint-Clément à Nantes vient d’être une nouvelle fois taguée, cette fois avec un « A » anarchiste surmonté des symboles des deux sexes. Ce signe est censé traduire l’opposition de l’auteur du tag aux genres masculin et féminin dans leur définition traditionnelle. Une série de tags ont aussi défiguré ces jours-ci les rues avoisinantes, notamment celle du préfet Bonnefoy au nord de l’église, la rue Gambetta (au niveau de l’ancien couvent de la Visitation, devenu ensuite cercle militaire, puis plus récemment résidence de standing pour personnes âgées) et la rue Guibourg de Luzinais, entre l’église Saint-Clément et la caserne centrale des pompiers. Les tags sont d’inspiration gauchiste et potache, et s’en prennent notamment aux nouvelles figures de proue du PS : « plus de macarons, moins de Macron », « kalach dans ta pomme d’Adam », « chatte, bière et insurrection » […; NdAtt.], « sexe drogue et sociologie ». Un autre tag réclame « justice pour Adama Traoré ». [on vous passe toute la merde que disent ces raclures; NdAtt.]
On constate un certain activisme anarchiste ces jours-ci, dirigé notamment contre les monuments chrétiens. Outre l’église Saint-Clément, des tags ont aussi été faits début novembre sur la Croix Rouge située près du pont de la RN171 sur le Canal de Nantes à Brest, à Blain. Au bas du monument, une inscription à la peinture rouge a été tracée : « ni dieu, ni maîtres ». D’autres tags ont été faits dans le bourg de Blain.
Ce 30 novembre au matin les tags faits il y a quelques jours dans le quartier de l’église Saint-Clément étaient effacés par deux agents de Nantes Métropole. Ils sont une vingtaine – dont dix d’une entreprise privée – à effacer ainsi toute l’année les tags. « Cela fait seize ans que je fais ça », confie l’un d’eux. « Les tags vont plutôt en diminuant, car les tagueurs d’il y a dix-quinze ans n’ont pas été remplacés. Surtout, nous les avons chassés du centre-ville en passant tout de suite derrière eux, leurs tags ne sont pas vus, alors ils viennent dans les quartiers voisins, ici près de Saint-Clément par exemple, où leurs tags peuvent rester deux-trois jours sans être effacés ». Avant d’effacer, l’équipe prend des photos, « au cas où les gens veulent déposer plainte ». Ces photos sont aussi transmises à la police et alimentent un fichier, pour le cas où les tagueurs sont arrêtés. Une cinquantaine l’ont ainsi été en 2012, 31 de janvier à septembre 2013. A chaque fois qu’un tagueur est coincé, Nantes Métropole se porte systématiquement partie civile et demande le remboursement des frais de nettoiement. […]
[L]’effacement des tags a coûté 1,2 millions d’€ à la ville de Nantes, pour 138,000 m² effacés en 2012. L’équivalent d’une rénovation d’école [chouette, alors : d’une pierre deux coups ! NdAtt.] ou de la construction d’une dizaine d’aires de jeux pour enfants. Des patrouilles sont faites systématiquement dans les secteurs où le plus de tags sont commis – centre-ville, île de Nantes, Malakoff, Saint-Donatien, Hauts-Pavés, Saint-Félix, Dervallières – Zola, Bellevue – Chantenay, Breil – Barberie. […]