Le Parisien / jeudi 1er décembre 2016
La grogne monte à la section du parti socialiste de Malakoff. Ce mercredi, les militants ont découvert que leur local avait été dégradé. Des longues fissures s’étirent en effet sur l’une des vitres extérieures, stigmates d’un choc qui aurait pu avoir lieu pendant la nuit de mardi à mercredi. Personne n’a en revanche pénétré dans le local.
« C’est la cinquième fois depuis 2014 que notre local subit des dégradations, peste Frédéric Saconnet, secrétaire de la section PS et conseiller municipal. On avait aussi été tagués pendant les manifestations contre la loi Travail ou lors des débats sur l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. » Comme à chaque fois, l’élu s’est rendu au commissariat local pour porter plainte. Et va entamer des démarches pour faire changer la vitre. « C’est pénible de se mobiliser pour ces choses-là. On perd du temps, grogne Frédéric Saconnet. Je peux comprendre qu’on ne soit pas d’accord avec la politique du gouvernement mais ce n’est une raison pour s’attaquer au local. On peut avoir des débats sans dégrader. »
Pour lui, ces dégradations ciblées sont des « attaques à une certaine forme de démocratie ». Julie Sommaruga, députée PS de la circonscription, va encore plus loin en qualifiant ces actes de « scandaleux ». « Cela devient à la fois fatigant et inquiétant », fustige l’élue. Selon elle, il y a quelques semaines, c’est le local de la section de Montrouge qui avait été attaqué. Des passants avaient réussi à contenir un feu à l’entrée du bâtiment. « On ne se laissera pas impressionner », assure-t-elle.